J’ai lu et apprécié la « Trilogie Nikopol » de Enki Bilal. En recherche de nouvelles lectures du même auteur sur le Web deux alternatives s’offrent à moi :
- Faire une recherche sur Google (représentant des moteurs de recherche)
- Poser des questions à chatGPT (représentant des moteurs de réponse)
La recherche sur Google
La recherche « Quelles sont les meilleures bd d’Enki Bilal ? » sur Google renvoie dans cet ordre :
- Un carousel des couvertures de BD d’Enki Bilal qui génèrent chacune une nouvelle recherche Google
- Une liste de 9 sites organiques correspondant à ma recherche
- 3 questions courantes sur Enki Bilal concernant respectivement son âge, son lieu de résidence, sa méthode de travail
- Un encart de 8 produits ayant pour sujet Enki Bilal
- De nouveau un site organique
- Une liste d’auteurs, proche du travail d’Enki Bilal
- Une liste de recherches associées à Enki Bilal (dont la recherche « meilleur album »)

L’interrogation de ChatGTP
La question posée est « Quelles sont les meilleures BD d’Enki Bilal ? « Voici le dialogue qui s’en suit :
Quelles sont les meilleures BD d’Enki Bilal ?
Enki Bilal est une figure incontournable de la bande dessinée franco-belge, célèbre pour son style graphique unique mêlant science-fiction, politique et poésie sombre. Voici une sélection de ses meilleures œuvres, considérées comme des incontournables par les fans et la critique :
🔱 La trilogie Nikopol
(1980–1992)
• Tomes :
1. La Foire aux Immortels
2. La Femme Piège
3. Froid Équateur
Pourquoi c’est culte :
Cette trilogie mêle dystopie futuriste, dieux égyptiens, et satire politique dans un Paris post-apocalyptique. C’est l’œuvre la plus emblématique de Bilal, où son style pictural atteint un sommet. L’atmosphère est dense, étrange, fascinante.
🧠 La Tétralogie du Monstre
(1998–2007)
• Tomes :
1. Le Sommeil du monstre
2. 32 Décembre
3. Rendez-vous à Paris
4. Quatre ?
Pourquoi c’est marquant :
Une œuvre plus introspective, sur fond de guerre en ex-Yougoslavie (Bilal est né à Belgrade). Elle explore la mémoire, la douleur, et l’identité. Son trait devient plus pictural, presque expressionniste.
🌍 La trilogie Coup de sang
(2009–2014)
• Tomes :
1. Animal’z
2. Julia & Roem
3. La Couleur de l’air
Pourquoi c’est puissant :
Une trilogie post-apocalyptique traitant du dérèglement climatique, du transhumanisme et de la survie. Très onirique, parfois cryptique, avec des visuels sublimes.
Autres œuvres à noter :
• La Croisière des oubliés (1975)
• La Ville qui n’existait pas (1977)
👉 Co-réalisés avec Pierre Christin, ces récits mêlent fantastique et critique sociale.
• Bug (2017–2024)
👉 Une série plus récente, en cours de conclusion, où toute l’information numérique disparaît. Très en phase avec nos angoisses modernes.
En résumé :
📘 À lire absolument si tu découvres Bilal : La Foire aux Immortels
🎨 Pour l’aspect graphique pur : La Tétralogie du Monstre
🌍 Pour sa vision du futur écologique : Animal’z
Tu veux une reco personnalisée selon ce que t’aimes comme ambiance ou type de récits ?
J’ai adoré la trilogie Nikopol
Excellent choix ! Si tu as adoré la trilogie Nikopol, tu fais clairement partie de ceux qui aiment les récits baroques, dérangeants, avec une touche mythologique et une bonne dose de satire politique. On peut rester dans cet univers visuel et thématique.
Voici ce que je te recommande en priorité après Nikopol :
🔥 La Tétralogie du Monstre
• Le Sommeil du Monstre, 32 Décembre, Rendez-vous à Paris, Quatre ?
• Pourquoi ça va te parler :
C’est un peu la suite spirituelle de Nikopol, mais plus personnel, plus psychologique. On retrouve des thématiques similaires : mémoire, pouvoir, paranoïa… mais cette fois sur fond de guerre des Balkans et de manipulation de l’esprit humain. Le style de Bilal est encore plus pictural, presque halluciné.
🐫 Bug (2017 – 2024)
• Série en 3 tomes (terminée récemment)
• Pourquoi tu pourrais aimer :
Même ambiance post-apocalyptique paranoïaque, mais avec un regard très actuel. Imagine un monde où toutes les données numériques disparaissent d’un coup… et un seul homme en a la mémoire dans sa tête. Un Bilal plus “technologique”, mais tout aussi chaotique et fascinant.
🌀 La trilogie Coup de sang
• Animal’z, Julia & Roem, La Couleur de l’air
• Pourquoi ça vaut le détour :
Si tu as aimé l’aspect onirique et la critique sociale de Nikopol, cette trilogie va t’embarquer dans un monde post-effondrement écologique. Très peu de dialogues, ambiance ultra-graphique et mélancolique.
En bonus :
Tu peux jeter un œil à “La Femme Piège” en solo : même si c’est le 2e tome de Nikopol, relu seul, il prend une autre dimension, notamment via le personnage d’Alcide Nikopol qui reste un des plus énigmatiques de l’univers Bilalien.
Tu veux que je te classe tout ça dans un ordre de lecture ou tu préfères y aller au feeling ?
Pourquoi affirmes-tu qu’Enki Bilal est une figure de la BD franco-belge ?
Excellente question — et en plus, tu soulèves un point qui mérite nuance.
Quand je dis qu’Enki Bilal est une figure de la BD franco-belge, c’est par appartenance éditoriale et culturelle, pas par origine. Voici pourquoi on le classe généralement dans ce courant, même si lui-même est né à Belgrade :
📚 1. Son parcours éditorial est profondément ancré en France
• Bilal a été publié chez Dargaud dès les années 70, une des grandes maisons de la BD franco-belge.
• Il a travaillé dans les revues Pilote et Métal Hurlant, hauts lieux de la BD d’auteur en France.
• Il vit et travaille en France depuis très jeune (il arrive à Paris à 9 ans), et il écrit en français.
🎨 2. Son style s’inscrit dans la tradition de la BD d’auteur franco-belge
• Scénarios matures, politiques, philosophiques, à mille lieues de la BD “jeunesse”.
• Il est contemporain de Moebius, Druillet, Mézières, etc. : la génération qui a explosé les codes de la BD classique (Astérix, Tintin…) pour y injecter de la SF, du cyberpunk, du surréalisme.
• Il a influencé toute une école graphique et narrative dans cette veine.
🌍 3. Il est pleinement reconnu comme tel dans le milieu
• Lauréat du Grand Prix d’Angoulême (1987), la plus haute distinction en BD francophone.
• Son nom est souvent cité aux côtés des grands auteurs franco-belges adultes, comme Tardi, Pratt, Schuiten, etc.
Mais tu as raison de poser la question. Enki Bilal est un auteur profondément européen, marqué par ses racines balkaniques, son exil, la guerre, la mémoire. Ça donne à ses œuvres une saveur unique, plus sombre et tourmentée que beaucoup d’autres auteurs de la même école.
👉 Donc : figure de la BD franco-belge par sa carrière et son style, mais avec une voix à part, nourrie d’un vécu très personnel et d’un héritage culturel plus large.
Tu sens ça aussi, ce côté hybride, entre l’Est et l’Ouest, dans ses récits ?
Observations & commentaires
- Pour cette question, l’expérience utilisateur de ChatGPT écrase celle de Google : réponse mieux ciblée, a priori pas de spam / pub.
- Google propose plus de diversité : pertinence, recherches associées, produit, etc.
- La poursuite du dialogue est proposée par ChatGPT, il est aussi possible de changer de sujet.
- Google garde l’avantage sur les requêtes navigationnelles, (ex : recherche d’un site) pour lesquelles la recherche par mot clé est parfaitement adaptée.
- Google affiche spontanément des couvertures d’album, ChatGPT le fait uniquement si on le lui demande.
- Une bonne partie des liens les plus visibles sur la page de Google sont réflexifs : il génèrent une nouvelle recherche sur Google.
- ChatGPT interprète finement les questions de l’utilisateur, Google plus grossièrement.
- Google affiche des liens vers sites Web, ce que ne fait pas chatGPT.
- La fiabilité des infos de ChatGPT pose question, on ne sait pas d’où proviennent ses informations
- La fiabilité des infos de Google est plus transparente, il affiche les sources. Encore faut-il que l’utilisateur soit capable d’évaluer les sites (ou les auteurs des posts sur les forums).
Trouver une information n’a jamais été aussi facile. Mais encore faut-il savoir ce que l’on cherche… et comment.
Depuis plus de deux décennies, Google est devenu la porte d’entrée du savoir numérique. Son logo bariolé est une promesse : en quelques clics, on accède à la vérité. Ou du moins à une multitude de versions de cette vérité. Mais aujourd’hui, un nouveau paradigme s’installe. Face à lui, ChatGPT propose une autre façon de chercher, plus intime, plus intégrée. Pas simplement une liste de liens, mais une réponse.
La première grande différence entre ces deux outils ne tient pas à la technologie, mais à leur modèle économique. Google a bâti un empire sur un principe simple : plus on clique, plus ça rapporte. Chaque résultat de recherche, chaque lien sponsorisé, chaque détour sur une page partenaire fait vivre la machine. Ce modèle, vieux mais efficace, repose sur la captation de l’attention et la redirection vers l’extérieur.
ChatGPT, lui, n’a pas ce luxe… ou cette contrainte. Outil encore en pleine évolution, il n’a pas de moteur publicitaire à faire tourner. Son objectif est radicalement différent : il absorbe l’attention pour la concentrer. L’utilisateur ne quitte pas la conversation, il la prolonge. Il affine, creuse, explore. C’est une expérience centrée sur l’interne, sur le dialogue, non sur la navigation.
Sur Google, l’information est externalisée. Vous lisez une recette ? C’est le blogueur qui en répond. Vous tombez sur une fake news ? C’est le média tiers qui en est responsable. Google se présente comme un indexeur neutre, un facilitateur de liens, jamais comme une autorité de vérité.
ChatGPT, à l’inverse, incarne l’info. C’est lui qui parle, qui formule, qui synthétise. Même s’il puise dans des données préexistantes, la parole finale lui revient. Cela implique une responsabilité nouvelle : celle de la formulation, du biais, de l’erreur éventuelle. Mais aussi une opportunité : celle de créer une expérience où la réflexion prime sur la sélection.
Derrière ces différences techniques se cache un enjeu plus vaste : le rôle que chacun assigne à l’utilisateur. Google le considère comme un navigateur pressé, prêt à scanner dix résultats pour en garder un. Un zappeur numérique. C’est pour cela que Google peut difficilement changer de modèle : il est prisonnier de sa promesse d’efficacité immédiate.
ChatGPT parie sur un autre profil : l’interlocuteur actif, le penseur curieux. Il propose une expérience convergente, centrée sur la compréhension d’un sujet. C’est une interface de réflexion, plus qu’un carrefour de données. Cette vision n’est pas figée. Elle évoluera, sans doute. Mais elle trace un sillon différent.
Le moteur de recherche ne disparaîtra pas demain. Simplement son périmètre se réduit parce qu’une partie de ses fonctionnalités sont bien mieux assurées par le moteur de réponse. Ce que nous vivons en tant qu’utilisateur, c’est une transition cognitive : passer du réflexe de la liste à celui du dialogue. Comprendre qu’on ne cherche pas toujours un lien, mais parfois une idée. Qu’on n’a pas toujours besoin d’un site, mais d’un point de départ, d’un questionnement.
Nul doute que cette transition cognitive va imprégner les utilisateurs à terme et accroitre leur exigence envers les sites Internet. A nous de trouver comment nous allons la traduire en expérience utilisateur sur nos applications & sites.