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Et si demain, tout sautait ?

Ils ont mis tous leurs œufs dans le même panier… Et maintenant, le panier menace de s’enflammer. Chaque jour, des milliers d’influenceurs s’activent sur Instagram, TikTok, X (anciennement Twitter, mais franchement, qui s’en soucie ?), bâtissant des empires sur du sable numérique. Et pourtant, une chose semble leur échapper : ces plateformes ne leur appartiennent pas. Elles mènent leur propre vie dans l’univers chaotique du web.

L’illusion de la propriété numérique

Avoir un million d’abonnés ne signifie rien si demain, ton compte est suspendu sans raison. Demande à ceux qui ont subi une désactivation soudaine à cause d’un algorithme capricieux ou d’un changement de politique opaque. TikTok qui risque le bannissement aux États-Unis, Instagram qui change son algorithme tous les quatre matins… Chaos is everywhere.

Ces plateformes sont des territoires loués, pas des propriétés. Tu es visible tant que tu sers l’intérêt de l’algorithme, tant que tu boostes l’engagement, tant que tu ne déranges pas. Mais à la seconde où tu ne rentres plus dans les cases, tu dégages. Et bonne chance pour contacter un “support” fantôme avec ton business à l’agonie.

L'influenceur et le chaos
L’influenceur et le chaos

La migration forcée, une galère sans nom

Changer de plateforme, ce n’est pas juste “copier-coller” ton contenu ailleurs. C’est une remise à zéro partielle. Les codes ne sont pas les mêmes, le format change, l’audience ne te suit pas forcément. TikTok veut des vidéos rapides, YouTube des formats longs, Instagram des carrousels, LinkedIn du storytelling corporate… Et toi, tu cours après chaque tendance, comme un hamster dans une roue algorithmique.

Et ce n’est pas gratuit. Adapter ton contenu, ton workflow, rééduquer ton audience, ça coûte. En temps, en énergie, en argent. Sans parler de l’impact sur ta santé mentale : devoir tout reconstruire à chaque crise d’humeur d’une entreprise millionnaire, ça use.

L’indépendance ou l’effacement

Ceux qui ont compris l’importance d’avoir une existence hors plateforme sont ceux qui survivront. Newsletter, blog, site web, communauté Discord, peu importe — l’idée, c’est de créer un lien direct, que personne ne pourra t’enlever. Tu n’as pas “des followers”, tu dois avoir des contacts, des lecteurs, des clients. Des vrais. Qui te suivent parce qu’ils te cherchent, pas parce qu’un algorithme t’a affiché dans leur feed pendant 2 secondes.

Ceux qui pleurent demain sont ceux qui n’ont rien prévu aujourd’hui

Le vrai danger, ce n’est pas la chute d’Instagram ou le bannissement de TikTok. Le vrai danger, c’est de croire que ça n’arrivera pas. C’est de continuer à construire ton business sur des bases aussi stables qu’un château de cartes.

Ce n’est pas une question de pessimisme, c’est du bon sens. Le numérique, c’est mouvant. Les règles du jeu changent. Et si tu ne veux pas te retrouver à sec du jour au lendemain, tu dois anticiper. Penser en entrepreneur, pas en influenceur en quête de likes.

Alors oui, créer une base solide, un site Internet hors des réseaux, c’est long. C’est lent. C’est moins “sexy”. Mais c’est là que tu construis du durable. Parce que le jour où la lumière s’éteint sur ta plateforme favorite, il faut bien avoir une porte de sortie. Et elle ne s’improvise pas.