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Les meilleures Face B de The Cure

En attendant le nouvel album de The Cure qui s’annonce comme une très bonne cuvée de mélancolie smithienne, je me suis replongé dans les Face B et raretés du groupe afin d’en proposer une sélection toute personnelle.

Il faut dire qu’avec plus de 40 ans de production musicale, The Cure est prolifique en la matière. Et si certains titres sont écartés en raison de leur non conformité avec la tonalité de l’album de l’époque ou l’identité du groupe, ils n’en sont pas moins dignes d’intérêt. D’autres chansons auraient tout à fait pu figurer sur un album Curesque, mais il a bien fallu faire des choix.

Vous trouverez donc dans cette liste :

  • des morceaux étranges qui sont de The Cure sans être du The Cure.
  • des chansons qui auraient pu être sur un album de The Cure.
  • quelques remix heureux (bien que ce ne soit pas ma tasse de thé).

La playlist est disponible sur Apple Music sous le titre : The Cure : face B. Spoiler : Cette sélection ne contient aucun remix de « A Forest », on ne touche pas à « A Forest ».

Plastic passion

« Plastic Passion » est une face B sortie avec le single « Boys Don’t Cry » en 1979. Cette chanson incarne bien le style post-punk initial de The Cure, avec des rythmes énergiques et une ligne de basse marquante. Les paroles évoquent la superficialité, un thème récurrent à cette époque, exprimé avec le sarcasme et la distance typique de Robert Smith.

Pillbox tales

« Pile box Tales » est une rareté qui met en avant l’innocence et la fougue des premiers The Cure. Ce morceau n’a pas eu une large diffusion, ce qui le rend d’autant plus apprécié des fans pour son côté brut et énergique. La chanson évoque un monde un peu psychédélique, très ancré dans l’expérimentation des débuts du groupe.

Do the hansa

« Do the Hansa » est une curiosité souvent perçue comme une critique humoristique envers la maison de disques Hansa, qui a produit les débuts de The Cure. Le ton sarcastique de la chanson et les paroles ironiques montrent le mécontentement de Smith à l’égard de la pression commerciale exercée sur le groupe, tout en gardant un côté ludique.

Another journey by train

Face B du single « A Forest », « Another Journey by Train » est une pièce instrumentale qui dévoile le talent du groupe pour créer des atmosphères hypnotiques, même sans paroles. La rythmique répétitive et la basse omniprésente donnent à cette chanson un côté hypnotique, très en phase avec le son new wave qui a caractérisé The Cure à l’époque de l’album Seventeen Seconds.

Lament (version flexipop magazine)

La version de « Lament » qui est sortie avec le magazine Flexipop est très différente de la version qui a vu le jour plus tard sur la compilation Japanese Whispers. Cette version est plus dépouillée et expérimentale, offrant une approche plus sombre et introspective. Elle est devenue une pièce appréciée des collectionneurs pour son atmosphère éthérée et fragile.

Just one kiss

Sortie en face B de « Let’s Go to Bed », « Just One Kiss » est une chanson qui pourrait facilement se tenir parmi les titres principaux de l’époque. Elle possède un rythme sensuel et une mélodie poignante, tout en capturant ce mélange d’émotion et de mélancolie qui est une marque de fabrique du groupe. Ce titre préfigure la direction plus pop tout en restant fidèle à la mélancolie intrinsèque de The Cure.

Speak my language

« Speak My Language » est une face B du single « The Love Cats » (1983). Ce morceau adopte un ton plus léger et presque cabaret, contrastant avec la tonalité plus sombre de la discographie du groupe. Robert Smith y joue sur la frivolité, avec des arrangements jazzy et une touche de sarcasme dans les paroles. C’est un exemple parfait de la capacité du groupe à changer de registre tout en restant fidèle à son identité.

Mr. pink eyes

Sortie en face B du Maxi 45 tours « The Love Cats », « Mr. Pink Eyes » reflète également cette période où The Cure expérimentait avec des sons plus excentriques. Le morceau est dynamique, presque chaotique, avec des paroles étranges qui laissent une impression de spontanéité. On ressent l’envie du groupe de s’éloigner des sons post-punk pour s’essayer à des explorations plus ludiques et décalées.

Throw your foot

Face B de « The Caterpillar », « Throw Your Foot » reste un morceau souvent oublié, mais qui montre bien la versatilité du groupe. Avec une mélodie entraînante et un rythme syncopé, la chanson mélange un sens de l’urgence avec une certaine légèreté. C’est une des raretés qui illustre l’attrait du groupe pour des textures plus excentriques.

The exploding boy

« The Exploding Boy » est une face B du single « In Between Days » (1985). Ce morceau est énergique, porté par une guitare entraînante et un rythme rapide. Les paroles, poétiques et un peu énigmatiques, et l’intensité musicale font de « The Exploding Boy » une perle souvent sous-estimée mais très aimée des fans. Il capture parfaitement l’essence pop mélancolique que The Cure développait à cette époque.

A few hours after this

Face B du Maxi 45 tours « In Between Days », « A Few Hours After This » est une chanson qui baigne dans un climat onirique, presque mystique. Les percussions légèrement exotiques et l’ambiance générale du morceau créent un contraste intéressant avec les mélodies mélancoliques habituelles de The Cure. C’est une invitation à un voyage émotionnel, tout en douceur et en ambiguïté.

Japanese dream

Sortie en face B du single « Why Can’t I Be You? » (1987), « Japanese Dream » adopte un ton plus expérimental et offre une ambiance exotique qui reflète le titre. Avec un mélange de rythmes syncopés et d’instruments évoquant une inspiration asiatique, cette chanson montre l’ouverture du groupe à des influences plus globales tout en gardant leur sens caractéristique de la mélancolie et du mystère.

Breathe

« Breathe » est une face B du single « Catch » (1987). Ce morceau, lent et éthéré, possède une atmosphère qui semble presque suspendue dans le temps, avec des synthés rêveurs et la voix de Smith, douce et fantomatique. Les paroles sont introspectives, et la mélodie souligne une certaine vulnérabilité, un aspect souvent présent dans les morceaux les plus émouvants du groupe.

Icing sugar

« Icing Sugar » figure sur l’album Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me (1987) mais est aussi connue pour sa version instrumentale. Le morceau se distingue par sa ligne de basse marquante et l’utilisation prononcée du saxophone, qui lui donne une touche jazzy et déconcertante. C’est une des pièces où The Cure s’éloigne des conventions pop pour expérimenter avec des sons plus atypiques, ce qui en fait un moment fort de l’album.

Hello, I love you (Psychedelic Remix)

Cette version remixée est une reprise du morceau des Doors. Le remix, à la fois psychédélique et envoûtant, reflète une ambiance trippante, typique de la scène alternative des années 80 et 90. On y retrouve la touche de Robert Smith qui imprègne la chanson d’une mélancolie flottante. Ce morceau montre à quel point The Cure sait se réapproprier un classique tout en restant fidèle à son propre univers.

The big hand

Face B du single « A Letter to Elise » (1992), « The Big Hand » est l’un des morceaux les plus appréciés parmi les raretés de The Cure. La chanson est particulièrement émotive, avec une progression instrumentale intense et des paroles poétiques. Elle explore des thèmes de regret et d’introspection, avec la voix de Robert Smith qui transmet une sincérité palpable. C’est une composition à la fois majestueuse et profondément mélancolique.

A foolish arrangement

Face B du single « Friday I’m in Love » (1992), « A Foolish Arrangement » est un morceau assez sombre qui contraste avec l’humeur joyeuse de son single principal. La chanson, avec son ambiance tendue et ses paroles introspectives, reflète une sorte de regret poignant. On y sent la capacité du groupe à jouer sur des contrastes émotionnels tout en restant poignant.

Purple haze (Virgin Radio version)

Cette reprise de Jimi Hendrix montre une autre facette de The Cure. La version « Virgin Radio » est plus brute, avec une approche rock alternative et une touche psychédélique. Robert Smith transforme ce classique du rock en y apportant sa propre interprétation, ajoutant une couche de distorsion et d’intensité, tout en gardant un certain respect pour l’esprit original du morceau.

Burn (du film The Crow)

« Burn » a été composée pour la bande originale du film The Crow (1994) et est rapidement devenue une favorite des fans. Le morceau est sombre, intense, et capture parfaitement l’atmosphère gothique et tragique du film. La ligne de basse hypnotique et les percussions percutantes ajoutent à l’énergie mystique de la chanson. Robert Smith y livre une performance pleine d’émotion qui se marie parfaitement à l’univers du film. (NDLA : le film lui, a mal vieillit). souvent joué en concert, je l’ai vraiment adoré lors de la dernière tournée.

You americans ( 104.9 XFM Compilation)

Ce morceau est très rare et fait partie d’une compilation de la station de radio 104.9 XFM. « You Americans » est une curiosité qui reflète l’humour ironique et la critique sociale souvent présente dans l’œuvre de Robert Smith. Le titre semble jouer avec des stéréotypes culturels, mais il est difficile de trouver une version officielle de bonne qualité, ce qui en fait une pièce de collection prisée.

Ocean

« Ocean » est une face B rare, sortie avec le single « The 13th » (1996). La chanson possède une atmosphère très aquatique, avec une production qui fait écho à une certaine idée de fluidité et de liberté, tout en conservant la mélancolie typique de The Cure. Ce morceau est apprécié pour sa sensibilité et ses arrangements riches, bien que méconnus.

Adonais

Sortie en face B du single « The 13th » (1996), « Adonais » est une chanson qui rappelle les poèmes romantiques classiques par son titre, référence au poème de Percy Bysshe Shelley. La mélodie est douce-amère, avec une orchestration délicate qui accompagne les paroles introspectives de Robert Smith. C’est un titre qui illustre parfaitement la capacité de The Cure à mêler poésie et musique de façon subtile et évocatrice.

A pink dream

Figurant sur une Face B des versions du single « Mint Car », « A Pink Dream » est une chanson plus légère et rêveuse. Le morceau offre un contraste rafraîchissant, avec une mélodie enjouée et des paroles qui décrivent une rêverie presque enfantine. Ce titre montre le côté plus ludique de The Cure, un aspect souvent oublié mais bien présent dans leur répertoire.

This is a lie (Ambient Mix)

Ce remix ambiant de « This Is a Lie », tiré de l’album Wild Mood Swings (1996), propose une version plus éthérée et introspective du morceau original. Avec des textures sonores flottantes et une production minimale, cette version amplifie la dimension rêveuse de la chanson. Les arrangements électroniques doux créent une atmosphère onirique qui met en valeur les paroles poétiques de Robert Smith, accentuant la réflexion introspective sur les mensonges et les désillusions.

More than this (du film The X-Files)

« More Than This » est un morceau qui figure sur la bande originale de The X-Files: The Album (1998). Cette chanson, bien que moins connue que d’autres classiques du groupe, reste très fidèle au style caractéristique de The Cure. On y retrouve une mélodie mélancolique et une orchestration dense qui reflètent un sentiment d’espoir et de désir de transcender les limites de la réalité. L’association avec The X-Files, une série culte qui explorait les frontières entre l’inconnu et le mystère, rend le choix de ce morceau particulièrement pertinent.

Wrong number (P2P mix)

« Wrong Number » est sorti à l’origine en tant que single en 1997. Le « P2P Mix » en est une version remixée qui met en avant un aspect plus électronique et expérimental. Cette version propose des sons plus complexes, ajoutant des couches de synthés et des effets sonores qui renforcent le caractère psychédélique du morceau. « Wrong Number » est une exploration de la confusion et de la désorientation, et ce remix amplifie encore cette ambiance grâce à des arrangements hypnotiques.

Possession

« Possession » est un titre rare, souvent joué en concert, mais qui n’a pas été officiellement publié sur un album studio. La chanson est intense, portée par une basse omniprésente et une guitare puissante qui créent une atmosphère tendue. Les paroles abordent des thèmes comme l’obsession et le désir, et la performance vocale de Robert Smith traduit parfaitement cette émotion passionnée et conflictuelle. C’est une des chansons non publiées qui montre toute la puissance de The Cure sur scène.

Coming up

Face B de « The 13th » (1996), « Coming Up » est une chanson qui possède une énergie rafraîchissante et dynamique. Le morceau est entraînant, porté par une guitare rythmique et des percussions légères. Les paroles, qui abordent la positivité et l’anticipation de ce qui vient, contrastent agréablement avec la tonalité souvent plus sombre du groupe. C’est une pièce qui montre le côté optimiste de The Cure, souvent caché derrière leurs compositions plus mélancoliques.

Signal to noise

Face B de « Cut Here » (2001), « Signal to Noise » est une chanson qui oscille entre des moments calmes et des montées sonores intenses, créant une dynamique particulièrement captivante. Le titre, qui évoque la difficulté de communication et les interférences qui s’y opposent, est une métaphore puissante de l’incompréhension humaine. L’arrangement est riche, mêlant des synthés envahissants et une guitare nerveuse, offrant une atmosphère contrastée, à la fois chaotique et poétique.